
RC Yverdon rime avec
CHAMPION!!!
Ils l'ont fait! Après la double frustration de 2024 longtemps restée en travers de leur gorge, les joueurs du tandem Alex Farina - Patrick Tirello ont apporté une réponse de champion!
Oubliée cette défaite de justesse contre Nyon en championnat. Effacé ce revers subi à la dernière seconde contre Hermance en coupe voilà douze mois. Place à un nouveau titre de champion de Suisse, le quatrième dans l'histoire du club après ceux glânés en 1987, 1988 et 2022.
Pour leur quatrième finale de rang (excusez du peu), les Yverdonnois ont cette fois-ci dominé sans coup férir les Genevois de Hermance par 25 à 5, samedi dans un Stade municipal fort bien garni.
Bravo à vous, Thierry, Théo, Alex, Kacper, Geoffrey, Greg, Blaise, Jonathan, Blessing, Matthias, Yves, Stéphane, Etienne, Diaby, Adrien, Alex, Marius, Wilson, Baptiste, Yanis, Joshua, Cédric, Augustin, Alex et Patrick: vous êtes champion de Suisse 2025!
Seul bémol de cette magnifique journée, la réserve de Simon Maisuradze n'est pas parvenue à disposer de Nyon (12-16). Elle n'a donc pas pu conquérir le premier sacre de son histoire en Excellence A. Mais au vu de la saison extraordinaire accomplie par cette deuxième garniture, la fierté fera bien vite place à la légitime frustration ressentie au coup de siffle final.
Nicolas, Alexandre, Driss, Pascal, Benoît, Pierre, Brice, Tony, Damien, Awet, Thomas, Teddy, Armand, Thomas, Serge, Laurent, Guilherme et Simon, vous avez été formidables!


Avec 300 matches au compteur, Lolo joue pour le plaisir d'être en groupe

Depuis le début de la saison, le RCY vous propose quelques portraits de membres du club. Place aujourd'hui à Laurent Juillerat, qui fêtera samedi en finale d'Excellence A contre Nyon le 301e match de sa longueur carrière en Suisse.
Quoi qu’il arrive samedi en début d’après-midi au Stade Municipal, quand l’arbitre sifflera la fin de la finale d’Excellence A, la saison 2024-2025 de Laurent Juillerat aura été exceptionnelle. Pour trois raisons.
Déjà parce que le pilier de l’équipe réserve du RCY aura disputé la quatrième finale de sa longue carrière (la 3e en championnat, la 2e avec l’Excellence A d’Yverdon). Ensuite parce qu’il a atteint, voilà 15 jours en demi-finale face à GC Zurich, la barre impressionnante des 300 matches disputés en Suisse, où il est arrivé en 1996. Et enfin parce que l’automne passé, à 50 ans, il a reçu le premier carton rouge de sa très longue carrière.
«Depuis, je crois qu’on m’en parle à chaque entraînement», glisse-t-il. Plus qu’une action méchante, c’est surtout ses genoux fatigués (11 opérations subies), refusant de plier, qui ont coûté à «Lolo» cette sanction. «Tout au long de ces années, j’ai fait tellement de crasses et donné tant de petits coups en douce, bien plus répréhensible que cette cravate, qu’on va dire qu’avec cette expulsion, j’ai été «récompensé» pour l’ensemble de mon œuvre.»
Tout le monde l’aura compris, il serait réducteur, et même injuste de ne garder que cette anecdote au sujet du natif de Besançon, tant le bonhomme incarne l’esprit du club pour qui il mouille le maillot depuis 1996. A une petite saison près, pour être précis. Une année durant, le binational franco-suisse a enfilé le chandail du LUC, après avoir répondu favorablement à l’appel de son ancien coéquipier au RCY, Marc Benallaoua.
«Si je joue encore aujourd’hui, c’est plus pour le plaisir d’être en groupe que pour le jeu proprement dit. Parce que physiquement, ce n’est pas toujours simple.» Il y a quelques saisons, ce cuisinier de formation avait pourtant annoncé qu’il raccrochait les crampons. Il avait même été fêté pour ce qui devait être son dernier match. «Mais le club manquait un peu de joueurs. Le président m’a contacté, pour savoir si je pouvais dépanner. Et comme d’autres anciens sont revenus, j’ai accepté.»
Mais qu’on ne s’y trompe pas: l’habitant de Pomy y trouve encore son compte. Surtout avec cette deuxième équipe, subtile mélange de jeunes et d’anciens, qui disputera samedi sa deuxième finale consécutive. «L’entente qui règne entre nous est géniale!» Et elle transcende: il y a deux semaines, cette bande de potes a même battu pour la toute première fois Zurich (en photo, la haie d'honneur
faite aux Yverdonnois et à Lolo par les Zurichois)!
Et dire que le compagnon longue durée de Delphine a failli ne jamais tâter le ballon ovale. Car le rugby, c’est sans vraiment le vouloir qu’il s’y est mis. Pour comprendre tout ça, il faut retourner au début des années 1990, en Isère, dans la région de Grenoble où les Juillerat s’étaient installés quand «Lolo» n'était encore qu'un enfant. Là-bas, bien encouragé par une famille très foot, le gamin, puis l’adolescent qu’il devient, tape dans le ballon rond. Jusqu’à ce qu’un jour – il a alors 18 ans – un de ses coéquipiers lui confie qu’il en a marre du foot, qu’il va essayer le rugby. «Je lui ai répondu que c’était n’importe quoi. Mais je l’ai quand même suivi, ça m'a bien plu et je n’ai plus jamais arrêté…»
Sa fidélité à ce sport sonne un peu comme sa présence en Suisse: «J'y suis venu pour un an, au milieu des années 1990 sans aucune intention de m’installer.» Cuisinier, il était arrivé pour donner un coup de main à une connaissance, au restaurant de Boussens. Presque 30 ans plus tard, bien des choses ont changé: le solide gaillard est devenu éducateur social, père de Dimitry et Manon. D'autres en revanche semblent inamovibles. «Lolo» est toujours là. Et pratique encore le rugby, dont il a éprouvé tous les postes. «Sauf ouvreur», précise-t-il.
Et manifestement, la retraite ne fait pas partie de son programme à court terme. «C’est l’éternelle question, répond-il après avoir pris le temps de la réflexion. Sur le principe, je continue. L’envie est encore là et je pourrais aller chercher le record de matches de Thierry Passera: il m’en manque une vingtaine. Mais c’est le physique qui décidera.»
Et un peu aussi le résultat de la finale? «Non, ça ne jouera aucun rôle. Mais j'espère qu'on gagnera. Pour l’équipe d’abord. Et pour équilibrer mon bilan. Pour l’instant, j’en ai perdu deux et gagné une.»

Trois-quart centre en U14, Charles Tondini a fêté sa première cape en Equipe suisse


Depuis le début de la saison, le RCY vous propose quelques portraits de membres du club. Place aujourd'hui à Charles Tondini, jeune joueur des U14 qui vient d'enfiler pour la première fois la tunique de l'Equipe nationale de sa catégorie d'âge.
Pour sa première cape sous le maillot national le Chamblonois Charles Tondini n’a pas dû chanter l’Hymne national mais… observer une minute de silence. «Dans un certain sens, c’était mieux comme ça, parce que très peu d’entre nous connaissait les paroles», sourit-il.
C’était le 28 avril dernier à Ivrea (Italie) et il s’agissait d’honorer la mémoire du défunt pape, François Ier. Un moment solennel qui rendra encore plus inoubliable les débuts de l’adolescent avec le XV à l’Edelweiss.
Dans le Piémont, la Suisse U14 (Charles est au 1er rang, 4e depuis la gauche) affronte une sélection savoyarde et une sélection composée de joueurs d’Italie du Nord. «On a perdu nos deux matches, de pas mal même je crois. Mais je suis content, car j’ai beaucoup joué, même si j’ai été aligné à l’aile, alors qu’avec Yverdon, je suis trois-quart centre», analyse ce fan de l’Ecosse et des Black, qui cite l'Irlandais Bundee Aki comme un «modèle» à suivre.
Et puis, il y avait pour le petit frère d’Emma la joie de se retrouver là, deux ans après ne pas avoir été retenu en U12 suisse, malgré plusieurs convocations avec la sélection romande. «Depuis, j’ai beaucoup travaillé ma technique, grâce à Marc Benallaoua (l’éducateur en charge des U14 du RCY, ndla). Je
pense que c’est ce qui a fait la différence», analyse cet élève de 10e année à Léon-Michaud, option math-physique en voie prégymnasiale.
A un peu plus d'un an de la fin de sa scolarité obligatoire, Charles Tondini commence donc à chercher de quoi son avenir sera fait. «En tout cas, je n’irai pas au gymnase, je ne suis pas trop scolaire. Je fais en ce moment des stages pour tenter de trouver quelque chose qui me plaît.»
Ce qui semble en revanche évident, c’est qu’il sera toujours joueur du RCY, en équipe U16 cette fois-ci. Car après six saisons, il aime toujours autant ce sport et son état d’esprit, très différent que celui qui règne dans le foot. C’est qu’une scène survenue pendant les finales de Graines de foot il y a quelques années a particulièrement marqué le jeune garçon. «J’étais gardien et j’ai arrêté un pénalty décisif. Le joueur qui l’a raté s’est fait engueuler, ça m’a fait mal au cœur…»
Cette anecdote est encore fraîche dans sa tête quand en rentrant chez lui quelque temps plus tard, il aperçoit des jeunes rugbymen sur le terrain des Vuagères. «Ça m’a donné envie d’essayer», affirme-t-il. «Sébastien, mon mari, est un grand fan de rugby. Il va voir des matches du 6 Nations. Et c’est vrai que le fair-play, l’ambiance et la camaraderie qui vont avec ce sport sont des valeurs importantes pour nous. On n’a donc pas hésité une minute quand Charles nous a dit qu’il voulait arrêter le foot et commencer le rugby», témoigne Aude Tondini.
Au vu des progrès effectués, du plaisir éprouvé sur le terrain et de cette première sélection en rouge et blanc, le choix semble tomber sous le sens.

Zurichois et Genevois n'ont pas résisté à la vague verte qui a déferlé sur les Vuagères

Le Rugby Club Yverdon s'est ouvert tout grand les portes de la finale du championnat de Suisse. Ou plutôt des finales du championnat, puisque l'Excellence A aussi bien que la LNA ont remporté leur demi-finale, samedi aux Vuagères. Et de quelle manière!
Unis, concentrés et parfaitement entrés dans leur match, les joueurs de la réserve (photo 2) ont pris les devants contre CG Zurich (mi-temps 11-0), avant de résister - quel jeu défensif! - au retour des Alémaniques en deuxième période. Mieux même, en inscrivant un second essai (transformé) à un quart d'heure du terme, ils se sont assurés une fin de match plus tranquille (21-13 au coup de sifflet final) et surtout: une place pour la deuxième année consécutive en finale!
La LNA (photo 1) a elle aussi été brillante, face à Avusy. Certes, après le premier essai yverdonnois tombé rapidement, les Genevois ont semblé en mesure de contrecarrer les plans des Vert et Blanc.
Profitant d'une certaine indiscipline de ces derniers,

ils ont viré en tête de façon très provisoire grâce à trois pénalités (8-9 après une vingtaine de minutes).
Mais le RCY avait plus de jeu, plus de banc et a sans doute pu compter sur cette expérience qui lui a permis de se retrouver pour la quatrième fois en quatre ans dans le dernier carré: 19-9 à la mi-temps. La seconde période a surtout montré la supériorité des joueurs locaux face à des Genevois qui ont très vite paru dépassés. Score final? 39-9 et le droit de disputer une quatrième finale de rang (contre un quatrième adversaire différent), ce qui est peut-être une première dans l'histoire de ce sport en Suisse.
La fête s'annonce donc belle au Stade municipal, où se dérouleront samedi 24 mai les 8 finales du championnat de Suisse: LNA, Excellence A, LNB, LNC, LND, LNA Féminine, U19 et U16. A 12h30, la réserve affrontera ainsi la seconde garniture nyonnaise (vainqueur surprise hier de Genève - Plan-les-Ouates 24 à 19). La Une sera pour sa part opposée à Hermance (qui s'est défait de GC Zurich 31-29) sur le coup de 17h30.

Le président du RCY croit totalement aux chances de ses deux équipes en "demi"
A quelques heures d’une double demi-finale qui se déroulera samedi après-midi sur le terrain des Vuagères (14h pour l’Excellence face à GC Zurich, 16h pour la LNA contre Avusy), on fait le point avec le président du RCY Vincent Piguet sur cette saison 2024-2025 qui touche à sa fin.
Au terme du championnat régulier, la première équipe s’est classée première, la réserve a terminé deuxième, quel est votre sentiment sur la saison qui s’achève?
Je suis évidemment très satisfait, même si on devient très exigeant à la longue. Quand la «Une» a perdu deux matches de suite ce printemps, c’était la cata… Il faut cependant relativiser, parce que le niveau est monté et tout s’est resserré ces dernières années. Il n’y a qu’à voir Nyon: ils sont champions en titre et ne sont même pas parvenus à se qualifier pour les playoffs.
La «Une» va jouer une demi-finale pour la quatrième année consécutive. Pour la «Deux», qui réalise une magnifique progression, ce sera sa troisième demi. Ces résultats sont à mettre au crédit des joueurs, mais aussi du staff et des entraîneurs. Mais il faut rester totalement concerné, parce que si on ne peut pas aller beaucoup plus haut, on peut au contraire très vite redescendre.
Aujourd’hui, le bilan est donc très positif?
On a joué 14 matches sur un maximum de 16 possibles (la demi-finale et la finale, donc). Au vu de nos résultats, pour le moment bien sûr que la saison est réussie. Maintenant c’est vrai que si on perd en demi, on aura l’impression pendant deux ou trois jours que le monde s’est effondré.
Ces deux rencontres qui arrivent justement, comment les voyez-vous?
Dans les deux cas, ce sera un gros défi à relever. Je suis assez confiant pour la LNA. Notamment parce qu’Avusy est une équipe qui nous réussit assez bien. Cela dit, en sport comme ailleurs, il y a toujours des exceptions.
Nos matches sont d’ailleurs toujours très disputés et généralement assez serrés.

Pour l’Excellence, la marche est encore plus haute face à Zurich. Mais les gars peuvent la passer. Ils ont du reste gagné contre eux pour la première fois il y a quelques semaines. Et c’est comme si un tabou était tombé.
Deux équipes d’Yverdon en finale, c’est donc possible?
Oui, parce qu'un bel esprit qui règne au sein du club et de cette équipe réserve, qui n’a rien à perdre. C’est tout bénéfice pour l’avenir du RCY d’avoir deux équipes aussi performantes. Et ce qui se passe avec l’Excellence me fait très très plaisir. Peut-être parce qu’on en attend généralement moins que de la Une.
Et un double titre, qui serait une première pour le club, vous pouvez y croire?
Ce serait un rêve, évidemment ! Si on s’investit dans un club de sport, c’est bien sûr pour obtenir des résultats. Mais rien ne nous est dû. On s’est seulement donné le droit d’y croire. Si l’Excellence passe Zurich, je suis sûr que les gars seront transcendés et qu’ils pourront battre GE-PLO (qui doit encore évidemment jouer sa demi-finale contre la réserve nyonnaise, ndlr), même si les Genevois n’ont pas perdu un match cette saison. Et pour la «Une», on verra, mais je rappelle que c’est la seule équipe à avoir disputé les trois dernières finales du championnat.

Pour Jean Morard, "se battre les uns pour les autres crée des liens indestructibles"

Cette saison, le RCY vous propose quelques présentations de membres du club. Place aujourd'hui au néo-international suisse du RCY, Jean Morard.
C’est une bise à décorner les bœufs qui souffle sur les Vuagères ce mardi soir, rafraîchissant considérablement la température d’une fin de journée pourtant printannière. Pour Jean Morard, le choc climatique est brutal. La veille encore, le polyvalent Veveysan du RCY était dans le sud-est chinois, où il a participé au très relevé tournoi du Hong Kong Tens.
Pour le coup, l’étudiant en économie avait troqué son chandail vert et blanc contre celui de l’équipe anglaise des Tropics, quelques jours à peine après avoir fêté sa première cape d’international suisse, contre l’Espagne. «Cette sélection, je ne m’y attendais pas. Bien sûr, j’étais dans la liste des 42, mais je suis plutôt considéré comme un spécialiste du rugby à 7. J’ai profité des nombreuses blessures qui sont survenues en Géorgie une semaine plus tôt pour me retrouver sur la feuille de match.»
Mieux que ça, Jean Morard s’est retrouvé sur le terrain au coup d’envoi. «Etre titularisé au centre, en plus chez moi au Stade Municipal, c’est un rêve d’enfant qui s’est réalisé. » Celui d’un gamin né en novembre 1999 à Vevey et venu au rugby en 2010 un peu par hasard. « Mon père faisait du basket, tout en étant fan des vieux maillots de rugby», souligne le joueur formé comme 12.
C’est donc un peu par goût esthétique, mais aussi parce que les terrains de Riviera Rugby étaient à côté de chez lui («Je voyais les petits rugbymen passer tous les samedis matin», dit-il) que le jeune Morard a opté pour un sport pourtant bien moins populaire dans la région que le foot ou le basket.
Arrivé au stade des moins de 16, il passe à l’Ecole de rugby de Lausanne, avant d’intégrer rapidement la première équipe de Stade Lausanne en 2018. Cinq saisons plus tard, il rejoint Yverdon. En partie pour des questions pratiques: «Je suis actuellement en 2e année d’économie à la HEIG-VD», explique-t-il. Mais pas seulement: «J’avais l’impression d’avoir fait mon temps au Stade. Et puis, j’avais envie de sortir de ma zone de confort, de me challenger en me frottant aux gars d’une équipe qui joue le haut du tableau.
Défi réussi, compte tenu du nombre de rencontres auquel Jean a participé, principalement à l’ouverture ou comme arrière. Pour sa deuxième année sous les couleurs yverdonnoises, c’est plutôt à l’aile que le tandem Farina - Tirello l’emploie. Pas de quoi perturber un joueur prêt à jouer presque partout – même s’il concède une légère préférence pour la position de trois-quarts centre - et qui considère sa polyvalence comme un atout réel. «Peut-être que si j’avais été ultraperformant à un poste précis, j’aurais été sélectionné plus tôt avec la Suisse. Mais j’aime bien être celui qui peut rendre service à l’équipe en bouchant un trou.»
Une réaction logique, pour un joueur à la philosophie saine, qui place le collectif et le contact avec les autres au-dessus de la simple performance sportive. «Du point de vue du rugby, le RCY m’a fait considérablement évoluer. Mais le club m’a aussi permis de rencontrer des gars qui sont devenus des potes. On se bat les uns pour les autres, ça crée des liens quasi indestructibles. Et au final, c’est ça qui restera, davantage que les résultats qui sont un peu anecdotiques.»

Simon Maisuradze, le nouveau visage à découvrir au bord de la touche du RCY

Cette saison, le RCY vous propose quelques présentations de membres du club. Voici le nouveau directeur technique arrivé cet hiver au club, Simon Maisuradze.
Avec la reprise du championnat le 9 mars dernier, les supporters du RCY ont pu découvrir un visage qu'ils ne connaissaient pas sur le bord de la touche: celui du nouveau directeur sportif du club, le Géorgien naturalisé français Simon Maisuradze (photo d'Adrien Girard).
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cet homme de 38 ans, qui a posé ses valises à Yverdon au début de l’hiver, arrive avec un solide bagage rugbystique. International à XV à 35 reprises entre 2008 et 2015, il honore sa dernière cape sous le maillot géorgien de la plus belle des manières: le 2 octobre 2015, au Millennium Stadium de Cardiff, lors d’un match de Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande. «C’est l’un de mes plus beaux souvenirs: affronter les Blacks de Dan Carter, Aaron Smith et Richie McCaw», confie l’ancien talonneur, d’une voix posée, dans un français quasi parfait.
Ce niveau linguistique, il le doit en partie à sa mère, professeur de français en Géorgie. «Elle adore la culture française et nous l’a transmise en nous faisant lire Victor Hugo, Alexandre Dumas, en regardant les films de Louis de Funès et en écoutant Charles Aznavour ou Patricia Kaas», explique ce polyglotte, qui parle aussi géorgien évidemment, russe et anglais.
À 17 ans, Simon Maisuradze quitte sa Géorgie natale pour la France et pose son baluchon à Nantes. Rapidement repéré, il intègre le centre de formation de l’ASM Clermont-Auvergne, où le club met tout en œuvre pour faciliter son intégration. Son niveau est excellent, mais plusieurs blessures freinent sa carrière, qu’il poursuivra dans les divisions inférieures du championnat français. Il dispute son dernier match à Mâcon en 2018.
Ses soucis physiques sont peut-être la raison pour laquelle il s’est toujours tourné vers l’entraînement et la formation des jeunes. Titulaire d’une licence STAPS en management du sport de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, ainsi que d’un diplôme d’entraîneur du CREPS Auvergne-Rhône-Alpes, il rentre à Tbilissi à l’issue de la saison 2017-2018 pour devenir manager de la haute performance au sein de la Fédération géorgienne de rugby.
Il enchaîne ensuite les expériences: entraîneur adjoint dans plusieurs clubs géorgiens, consultant en mêlée pour une académie de rugby irlandaise, entraîneur des avants et du rugby à 7 à New York en 2022. «J’habitais à Brooklyn. Le club (Old Blue Rugby Club) s’est qualifié pour la finale à XV et à 7 après plus de 10 ans d’absence à ce niveau. C’était une expérience incroyable», se remémore-t-il.
Après un passage au Dinamo Bucarest, l’un des clubs les plus titrés de Roumanie, avec lequel il remporte le championnat et la coupe après 18 ans de disette, il se voit proposer un poste au sein de la sélection nationale roumaine et de la franchise des Wolves, où il entraîne pendant un an avant de rejoindre Yverdon.
«Quand j’habitais à Villeurbanne, j’ai eu l’occasion de visiter plusieurs fois la Suisse et ce pays m’a marqué. J’ai toujours eu en tête de venir un jour m’installer ici avec ma famille. Quand l’opportunité s’est présentée, je n’ai pas hésité.»
Depuis trois mois, Simon est donc Yverdonnois et met tout en œuvre pour faire venir sa famille dans le Nord vaudois. «Ici, on évolue dans une culture du compromis. Pour quelqu’un qui a grandi dans un pays gouverné de manière autoritaire, c’est forcément attirant», conclut-il.

Ancien joueur du club, Marc Benallaoua transmet sa passion à la relève

Cette saison, le RCY vous propose quelques présentations de membres du club. Après plusieurs joueurs de la première équipe, place cette fois-ci à un éducateur de l'Ecole de rugby du RCY, Marc Benallaoua.
C'est peut-être parce qu'il l'a découvert sur le tard - il avait 19 ans - qu'il a décidé de transmettre sa passion aux plus jeunes. Et voilà maintenant 5 ans que Marc Benallaoua a rejoint l'équipe des éducateurs de l'Ecole de rugby du RCY.
Quand il arrive en Suisse, par amour au début des années 1990, Marc Benallaoua ne pratique en effet le rugby que depuis 5 ans. "Je me suis d'ailleurs mis au sport tout court en commençant à jouer au rugby." Pourtant, à Toulouse, il a grandi dans une région qui vit et vibre pour l'ovalie.
Le terreau est fertile, mais c'est un peu par hasard qu'il en découvre les joies. "Un jour, quelqu'un m'a dit que j'étais grand et costaud et que je devrais essayer ce sport. Depuis, je n'ai plus quitté les terrains", sourit celui qui a occupé à peu près toutes les positions des lignes arrières, mais qui avoue tout de même une préférence pour l'aile.
A la fin de sa carrière comme joueur (8 saisons en tout pour Yverdon, en Ligue A et en Ligue B, mais aussi plusieurs années au Sporting Genève - devenu depuis Genève - Plan-les-Ouates - et à Pontarlier, en Fédérale 3), le double national passe de l’autre côté du miroir.
Sans quitter le chef-lieu du Nord vaudois où il s'est installé en 1992, il entraîne dans différentes catégories de jeu, à Neuchâtel, puis au LUC et à Nyon. Au moment où la crise Covid éclate, la lassitude se fait sentir. Alors quand le RCY le sollicite pour reprendre les seniors, l’ancien international suisse botte en touche la proposition initiale. Il pense en avoir soupé du rugby des adultes. "Mais à la réflexion, je me suis dit: pourquoi ne pas tenter l'expérience avec les jeunes."
Dans un domaine où les bonnes volontés ne courent pas les rues, la proposition de Marc Benallaoua est accueillie à bras ouverts. Le club ne le regrettera pas plus que lui, qui va vite retrouver ce plaisir qu'il avait un peu perdu en route.
Il se fait les dents d'abord pendant une saison avec des U16, dont quatre ou cinq éléments ont depuis grossi les rangs de l'Excellence A. "Je ne les vois pas souvent, mais quand on se croise, on se prend dans les bras", souligne l'éducateur. Un an plus tard, le club lui confie les U10, catégorie au sein de laquelle évolue son fils Nathan.
Cette fin d'été, il a amorcé avec eux sa quatrième saison, la seconde en U14. "C'est tellement gratifiant de voir tous ces jeunes progresser, monter de classe d'âge en classe d'âge. Au départ, j'avais des gamins qui avaient des "problèmes affectifs", comme on dit dans le milieu." C'est-à-dire des joueurs qui avaient peur du contact. Et Marc Benallaoua d'expliquer: "Ils fermaient les yeux quand le ballon arrivait. Maintenant, certains sont devenus de gros plaqueurs."
On sent dans les propos du logisticien de profession, la passion qui l'anime. "L'avantage de travailler avec des jeunes, c'est qu'ils ont tout à apprendre. Et puis, les gamins sont sains, ne font pas preuve de méchanceté sur le terrain", estime le diplômé Jeunesse + Sport de Macolin.

Deux équipes de l'Ecole de Rugby du RCY ont défendu les couleurs du club le week-end dernier.
Les U10 (photo 1) de Jérémy Cros et Eddie Wood ont pris une belle deuxième place dans la poule de six équipes qui leur était proposée lors du Tourno national de Fribourg, le 16 novembre. Ils l'ont emporté à trois reprises, partagé l'enjeu une fois et perdu à une seule reprise, d'un petit point contre Zoug.
De leur côté, les U14 (photo 2) des éducateurs Marc Benallaoua et Damian McHugh ont à nouveau gagné les deux matches qu'ils avaient à disputer. A Morges, ils ont successivement pris le meilleur contre Riviera (3-2) et contre Morges (5-1). "Les garçons sont allés chercher une énergie, une volonté, un courage et une envie comme ils ne l'avaient encore jamais fait", a tenu à les féliciter Marc Benallaoua.
Avant la pause hivernale, quatre formations du RCY seront encore engagées, ce samedi 23 novembre. Ainsi, les U8, U10 et U12 se rendront à Gland et participeront au Tournoi des Jeunes du Rugby La Côte, de 9h à 16h.
Et en "Entente" avec Riviera et Valais, les U16 de Thierry Senot et Andrew McKenzie iront à Chens-sur-Léman pour défier le RC Hermance à 13h.
Le club souhaite d'ores et déjà à tous les jeunes - qu'ils soient ou non déjà en pause -, ainsi qu'à leurs familles, une excellente fin d'année et se réjouit de les retrouver en pleine forme sur les terrains des Vuagères l'année prochaine.


Très belle fin de 1er tour pour les U14

Cette saison, le RCY vous propose quelques présentations de joueurs du club. Après Wilson Bernal, Stéphane Bolomier et Josh Byrne, voilà le portrait du trois--quart centre Yves Nganoa.
Ceux qui suivent le RCY depuis au moins trois saisons peuvent sans doute dire deux choses à propos d'Yves Nganoa: il ne joue plus au même poste qu'à son arrivée et il ne manque jamais à l'appel. "Je n'ai jamais eu de grosses blessures, c'est vrai. Quelques petits pépins physiques, oui, mais qui ne m'ont jamais empêché d'être aligné en match", tient-il à préciser.
Et cet atout précieux pour un coach ne tombe pas de nulle part. Il y a certes une petite part de chance, mais le Franco-Camerounais la "provoque" en basant beaucoup son jeu sur l'évitement. "Mais ça s'explique aussi par ma bonne hygiène de vie et parce que je suis attentif à mon alimentation", souligne l'ailier reconverti en centre.
Cette position qu'il occupe régulièrement pour la troisième année consécutive l'empêche d'inscrire autant d'essais que lors de sa première saison sous le maillot yverdonnois. Mais Yves Nganoa y a trouvé son compte. "Je prends énormément de plaisir à défendre, à faire du jeu. Et puis, un trois-quart aile s'appuie sur sa vitesse et son explosivité, soit deux qualités que j'ai un peu perdues avec l'âge", analyse-t-il avec franchise.
Comme d'autres Français du RCY, c'est grâce à Adrien Girard que le joueur de 29 ans a débarqué à Yverdon. "On se connaît depuis le lycée sport-étude de Montpellier. On était ensemble en Cadets et à l'internat", souligne l'Héraultais. Si leurs chemins se séparent une première fois, les deux copains se retrouvent quelques années plus tard du côté d'Avignon. Ils y évoluent dans deux clubs voisins (Les Angles et Le Pontet) le temps d'une saison, avant que le botteur ne mette le cap sur Yverdon.
Alors, quand Adrien le contacte, Yves n'hésite pas longtemps. "Cela faisait quatre ans que je jouais au Pontet, en Fédérale 3, j'étais séparé depuis un an, je travaillais comme intérimaire et je savais que mon métier d'infirmier me permettait d'aller n'importe où sans avoir la crainte de ne pas trouver de job." Surtout en 2021, en plein milieu de l'épidémie Covid.
Yves Nganoa fait donc partie de ce noyau dur d'une formation qui a ramené le goût de la victoire - et "accessoirement" deux trophées - à une première équipe qui n'avait plus rien remporté depuis la Coupe de Suisse en 2008. "Même si du strict point de vue sportif, ce n'est pas la même chose ici qu'en France, nous sommes compétitifs et j'aime à croire que nous avons contribué à rehausser le niveau du rugby suisse", estime celui qui travaille dans un EMS de la région lausannoise.
Manifestement, le choix de partir à l'étranger lui a été bénéfique. A tout point de vue? "A part pour la météo, rigole-t-il... Plus sérieusement, je me sens vraiment bien ici. Et encore plus quand je vois ce qui se passe en France. Le RCY m'a permis de me créer un cercle de personnes sur qui je sais que je peux compter." Et aussi de rencontrer Cristiana dont Yves partage la vie depuis deux ans.
Yves Nganoa a trouvé son compte en passant de l'aile au centre



Josh Byrne veut plonger au coeur de la mêlée pour décrocher des titres

Cette saison, le RCY vous propose quelques présentations de joueurs du club. Après Wilson Bernal et Stéphane Bolomier, voilà le portrait du solide 2e ligne, Josh Byrne.
C'est quand il plonge son mètre nonante-cinq et ses 104 kilos au coeur de la mêlée que Josh Byrne se sent le mieux sur un terrain de rugby. "Aller dans les tranchées", là où ça fait mal, n'a jamais rebuté - bien au contraire - celui que ses parents, Sylvia et Ted, avaient inscrit au rugby pour canaliser une énergie débordante que la seule pratique du basket ne suffisait pas à drainer.
C'était au tout début des années 2010, du côté de Neuchâtel. Car c'est dans le Val-de-Ruz que Joshua est né le 8 juin 2003 d'une mère bâloise et d'un père canadien venu en Suisse par le basket qu'il a pratiqué au niveau universitaire outre-Atlantique. Au sein des premières catégories d'âge de l'école de rugby du Neuchâtel-Sports RC, le jeune garçon n'a pas encore de poste fixe. Mais dès que les choses deviennent plus sérieuses sur le pré, ses entraîneurs le placent au milieu des avants. "En deuxième ligne de préférence, même si on m'a parfois aussi aligné en troisième", se souvient-il.
Déjà grand par la taille, il intègre vite les bases de cette position qu'il occupe également sous le maillot national qu'il enfile dès les U16. Josh n'hésite pas, aujourd'hui encore, à recourir à la vidéo pour travailler son jeu dans le pack et sur les touches. De quoi se faire sa place dans l'équipe A du XV à l'edelweiss? "Avec la montée en Championship, la Suisse va affronter des équipes de haut niveau. Les rencontres seront très intéressantes et cette expérience personnelle pourrait profiter à Yverdon où je viens de commencer ma troisième saison."
Intégré à 18 ans en première équipe neuchâteloise, il a tout juste le temps de fêter une ascension en LNC, en juin 2022, qu'il signe pour un RCY tout juste auréolé du 3e titre de champion suisse de son histoire. "J'avais envie de voir plus haut, de gagner des titres", explique-t-il.
Servi d'emblée avec l'obtention de la coupe un an plus tard, tout près de chez lui à Colombier contre Avusy, il voit son appétit de victoires freiné brutalement dans les ultimes secondes des deux dernières rencontres de la saison en juin. Pas de quoi démonter sur le long terme le solide gaillard qui affirme rêver de doublé pour l'exercice commencé voilà un peu moins d'un mois.
La tête solidement plantée sur ses larges épaules, le plus yverdonnois des Neuchâtelois a aussi des objectifs à la ville. C'est dans l'optique de les atteindre qu'il vient d'emménager avec Aline, sa copine, à Fribourg. "Elle suit les cours d'infirmerie à la HES alors que je viens d'entrer en première année d'uni, en chimie, option biochimie. Depuis un bout de temps j'aspire à devenir ingénieur chimiste", explique celui pour qui l'alchimie au sein du pack yverdonnois n'a plus de secret.
Le capitaine a l'esprit revanchard
Stéphane Bolomier ne s'en cache pas, c'est avec un esprit revanchard qu'il a amorcé le 7 septembre sa quatrième saison sous les couleurs du RCY. Car arrivé au club à l'aube de l'exercice 2022-2023, le centre né le 25 juillet 1996 à Lons-le-Saunier (département du Jura) a remporté successivement le titre pour sa première année dans le Nord vaudois, puis la coupe douze mois plus tard avant d'essuyer deux défaites aussi courtes que douloureuses en finale de ces deux mêmes compétitions en juin dernier.
"C'est pour ça que j'aimerais qu'au terme de la saison qui vient de commencer nous remportions au moins un de ces deux trophées", explique le Français qui, à titre personnel, espère "jouer tous les matches".
Le nouveau capitaine du XV yverdonnois est venu tôt au rugby, parce que né dans une famille où l'ovalie représentait beaucoup. "Mon père était un féru, même s'il n'a pas pu y jouer." Le rugby, "Bolom" l'a donc vécu dès son plus jeune âge. Au Stade du Capitaine Dumas, alors que Lons évoluait en Fédérale 1, mais aussi par l'écran interposé de la télévision. "Et comme j'ai rapidement été fan du Stade toulousain alors que mon père a toujours soutenu le Stade français, les jours de match étaient parfois bien animés à la maison", rigole-t-il.
Joueur dès l'âge de 6 ou 7 ans, il suit les différentes sections de jeunes du Cercle sportif ledonien. "J'y ai pratiqué le rugby toute ma vie avant de partir à Yverdon", explique-t-il. Son poste? "J'ai été formé en 10 et en 12, mais dès les seniors on m'a principalement fait évoluer comme centre. Même si parfois, j'ai dépanné à l'aile." Il marque une petite pause avant de reprendre en se marrant: "C'est qu'à l'époque, j'étais un peu plus rapide et plus svelte qu'aujourd'hui."
Quand il débarque chez les seniors, Lons milite en Fédérale 3, rétrogradé à la suite de déboires financiers. C'est au sein de cette équipe qu'il rencontre Matthias Renaut dont il devient rapidement assez proche. "On s'est trouvé plusieurs points communs, en dehors comme sur le terrain où nous avons parfois formé ensemble la charnière."
Cette amitié le conduira à Yverdon quelques années plus tard. Alors que Stéphane Bolomier vit à Besançon, où il a s'est rendu pour suivre les cours de la Fac de sports, l'entente avec son entraineur n'est pas au beau fixe. "Depuis Besançon, la durée du trajet pour Lons ou Yverdon est la même." Le Franc-Comtois répond donc positivement aux appels du pied de son ancien coéquipier.
Un choix qu'il ne regrette pas, malgré le petit temps d'adaptation bien compréhensible pour découvrir son nouvel environnement sportif. "Je dirais que le jeu est plus technique et plus rapide en Fédérale 2 ou 3 qu'en LNA. A l'inverse, les contacts sont un peu plus violents en Suisse."
Stéphane Bolomier s'intègre néanmoins plutôt vite à ce bon groupe de copains qui enchaîne de brillants résultats. Yverdon est alors perçu comme le XV dominant de la ligue. "Bien sûr, nos adversaires se sont renforcés depuis, mais c'est bien cette image d'équipe qui fait peur que j'aimerais qu'on retrouve cette saison."



Wilson Bernal est de retour au Rugby Club Yverdon

Cette saison, le RCY vous propose quelques présentations de membres du club. Et pour commencer cette série, place au talonneur de la première équipe, Wilson Bernal.
Après deux saisons passées à Servette (en photo avec sa maman Doris Martinez), avec à la clé quelques matches en première équipe qui lui ont permis de fêter le titre de champion de France de Fédérale 1, Wilson Bernal est de retour à Yverdon.
En 2021-2022, le talonneur avait pris part au 3e titre de champion de Suisse remporté par le RCY. Parenthèse genevoise refermée, l'Hispano-Colombien né le 30 mars 2000 à Villavicencio (à une centaine de kilomètres au sud-est de Bogota) se réjouit d'enfiler à nouveau le maillot vert et blanc. Et surtout de retrouver ses potes Adrien Girard et Kacper Lawski.
Le solide gaillard, formé au rugby à XV par les oncles d'Antoine Dupont à Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées, n'a pas l'intention de faire de la figuration dans le Nord vaudois: "Mon objectif? Le doublé. Mais aussi remporter nos deux rencontres contre Stade-Lausanne." Le match d'ouverture, samedi 7 septembre à Lausanne de cette saison 2024-2025 revêt en effet une importance toute particulière pour lui, puisque c'est sous les couleurs du Stade qu'il a découvert le rugby suisse, en 2019.
Après de nombreuses années passées dans les mêlées du sud-ouest de la France (à Tarbes et à Toulouse, notamment), il avait alors suivi son amie de l'époque, étudiante à l'EPFL. "Au Stade, je connais et m'entends bien avec la plupart des joueurs. Notamment avec Axel Goudet, Guglielmo Scannapieco et mon meilleur ami, Amaël Nicolet. Avec ces trois-là, on a même voyagé jusqu'en Colombie."
Mais samedi sur le terrain, il n'y aura pas de cadeau.

À PROPOS DU CLUB
Fondé en 1974, le Rugby Club Yverdon a rapidement rejoint l’élite du rugby suisse, et ne l’a quittée que par intermittence au cours de ses 50 années d’existence. Aujourd’hui il fait partie des meilleurs clubs de Suisse
